Plate-forme trimestrielle CAMME sur le « Bien-être » - 2018M043EC

L’enquête porte sur les ménages ordinaires résidant en France métropolitaine et se déroule par téléphone auprès de 1 800 à 2 000 répondants mensuels.

Suivant la nécessité désormais reconnue de « mesurer le bien-être au delà du PIB », la communauté universitaire comme les appareils de décision publics et privés se sont dotés au cours des dernières années d’instrument de mesure du bien-être dans ses différentes dimensions. Cette mesure fait désormais l’objet de standards internationaux. La recherche académique sur le sujet fait l’objet d’un essor rapide dans le cadre d’un nouvel agenda de recherche : comment mesurer le bien-être et établir des comparaisons entre personnes, groupes , lieux et pays ? Quelles sont les causes et conséquences du bien-être et quelle relation entretient-il avec la richesse, les revenus et les inégalités ? Comment les politiques peuvent-elles favoriser le bien-être des citoyens, et inversement, comment la compréhension des déterminants du bien-être peut-elle renforcer l’efficacité des politiques publiques.
Cet agenda de recherche est en accord avec la nécessité sociale et politique de mesurer le bien-être d’une manière récurrente et fiable, pour créer un indicateur de réussite sociétale complémentaire aux indicateurs macroéconomiques.
Une fréquence accrue de collecte de données sur le bien-être permettrait d’analyser la relation entre les variations de bien-être et les cycles économiques ou les chocs sociopolitiques. La plate-forme CAMME « Bien-être » pourrait fournir des données sur le bien-être à une fréquence pour l’instant indisponible en France. L’Observatoire du Bien-être du Cepremap a ainsi publié en juillet 2017, un article montrant l’impact de la période électorale sur les métriques d’optimisme collectif. Il espère analyser, à partir des prochaines vagues, la durabilité de cet effet et le distinguer d’une éventuelle inflexion plus lente, liée à l’évolution de la conjoncture économique.

Les plates-formes CAMME ont été mises en place en 2005 pour répondre rapidement à des besoins du système statistique national. Elles comportaient à l’origine 10 questions, placées en fin du questionnaire CAMME. La plate-forme a été étendue à 20 questions à l’occasion de la refonte de la chaîne CAMME en 2009.
À la différence de l’enquête principale CAMME, les plates-formes ne satisfont pas, en général,
à une demande européenne, mais sont mises en place pour répondre à des demandes nationales
n’émanant pas nécessairement du service statistique public français (SSP).
La plate-forme CAMME « Bien-être » conduite en coopération avec le Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP) s’inscrit dans ce dispositif. Elle a été mise en production à partir de juin 2016. Elle est posée au répondant à l’enquête principale CAMME à une fréquence trimestrielle (mars, juin, septembre et décembre). Les 20 questions visent à mesurer les sentiments de bien-être des enquêtés sur plusieurs dimensions.

Des sources pour analyser le bien-être existent déjà en France, notamment l’enquête annuelle sur les ressources et les conditions de vie des ménages (SRCV). La plate-forme CAMME sur le bien-être ne remplacera pas ces sources, mais en serait complémentaire en proposant une collecte plus fréquente avec une mise à disposition rapide de données trimestrielles. En outre, elle permettra un suivi de l’évolution du bien-être en parallèle du cycle économique grâce aux questions posées dans le module conjoncture. Enfin, elle permettra, autant que possible, une comparabilité avec les autres sources disponibles en France et à l’étranger.

L’Observatoire du Bien-être (OBE) a été créé par le CEPREMAP pour rassembler les approches interdisciplinaires les plus avancées dans le domaine du bien-être. Une des missions de l’OBE est d’être un lieu d’échanges entre chercheurs et disciplines autour des concepts, pratiques et données des analyses du bien-être. L’autre mission est la production d’analyses des données sur le bien-être en France et dans le monde, en direction des médias, de l’administration, du personnel politique et du grand public.

Dans chacune de ces deux missions, les chercheurs affiliés à l’OBE ont l’occasion d’utiliser les données des enquêtes SRCV et CAMME, qui font l’objet d’une exploitation en profondeur, et de les mettre en regards d’autres sources, comme cela a été le cas en en 2016 et 2017 avec les enquêtes du CEVIPOF ou l’Eurobaromètre de la Commission Européenne.

Téléphone

L’ingénierie statistique est celle utilisée pour les plates-formes avec calage au niveau individuel sur les répondants. En dehors de la pondération qui est spécifique à la plate-forme, les autres traitements font partie des traitements mensuels courants de l’enquête CAMME.

Les données sont diffusées, sous la forme de fichiers de production et de recherche, via le Centre Quetelet.