Enquête sur la filière aéronautique et spatiale en 2020 (FAS 2020) - 2021A058EC

Le champ de l’enquête est celui de la filière aéronautique et spatiale. Cette filière est définie comme l’ensemble des entreprises (au sens unités légales) dont l’activité concourt in fine à la construction d’aéronefs, d’astronefs ou de leurs moteurs, quel que soit leur usage (civil, militaire, etc.). Les aéronefs et leurs moteurs sont les produits finaux de la filière aéronautique : avions, hélicoptères, planeurs, ULM, dirigeables, drones. Les astronefs et leurs moteurs sont les produits finaux de la filière spatiale : lanceurs et véhicules spatiaux, satellites, sondes, missiles balistiques intercontinentaux.

La filière recouvre les activités d’études, de conception, de fabrication, de commercialisation ou de certification de pièces, de sous-ensembles, d’équipements, de systèmes embarqués, d’outils matériels et logiciels spécifiques à la construction aéronautique et spatiale. Elle comprend également les activités de maintenance en conditions opérationnelles « lourdes » des aéronefs qui impliquent leur mise hors service sur longue période.

Enquête sur la filière aéronautique et spatiale en 2020

Si le secteur de la construction aéronautique et spatiale (activité 3030Z) est bien couvert avec les statistiques d’entreprise et d’emploi classiques, l’ensemble de la filière, c’est-à-dire qui intègre également les fournisseurs, sous-traitants et prestataires de services des constructeurs, n’est pas connu dans le système statistique public. L’enquête Filière Aéronautique et Spatiale a deux objectifs :

1- délimiter précisément le périmètre de la filière aéronautique et spatiale en France, et mesurer le poids de cette filière dans l’économie ;

2- collecter de l’information statistique nécessaire à la description de son fonctionnement, en particulier son comportement en 2020, en période de forte crise de la filière.

Les principaux thèmes abordés dans le questionnaire sont l’appartenance à la filière, l’évolution de l’activité aéronautique et/ou spatiale entre 2019 et 2020, et la localisation régionale de cette activité. Des questions essentiellement qualitatives portent sur l’insertion de l’entreprise au sein de la filière, la sous-traitance, l’emploi, la recherche-développement et le climat des relations avec le principal client.

L’enquête FAS 2020 est une extension au territoire français de l’enquête Filière aéronautique et spatiale dans le Grand Sud-Ouest (FAS GSO) qui a obtenu le label d’intérêt général assorti du caractère obligatoire pour les années 2019 à 2023, et à laquelle elle se substitue.

L’enquête FAS GSO est elle-même une rénovation de l’enquête annuelle réalisée depuis 1982 en Midi-Pyrénées et 2000 en Aquitaine auprès des établissements sous-traitants, fournisseurs et prestataires de services du secteur aéronautique et spatial. Depuis 2007, l’enquête est réalisée en partenariat avec Aerospace Valley, pôle de compétitivité à vocation mondiale « Aéronautique, Espace et Systèmes Embarqués » (AESE). En 2017, l’enquête a été étendue à l’ensemble des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

La direction régionale de l’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur a également mené en 2014 en enquête auprès de la filière aéronautique et spatiale régionale.

La direction interrégionale de l’Insee Antilles-Guyane réalise en 2020 une enquête sur l’impact de l’activité spatiale sur l’économie guyanaise (IAS), en partenariat avec le Centre spatial guyanais, qui a obtenu le label d’intérêt général assorti du caractère obligatoire.

L’enquête FAS GSO n’a pu avoir lieu en 2020 du fait des conditions exceptionnelles liées au Covid.

Un comité de concertation existe pour l’enquête FAS GSO. Il est composé des principaux acteurs institutionnels des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie (Région, Chambre de Commerce et d’Industrie, Direccte) et de représentants de la société civile et du monde des entreprises : UIMM, Ceser, BAAS (association regroupant les industriels du domaine
aéronautique et spatial de la région Aquitaine), Tompasse (association regroupant les industriels de l’aéronautique, du spatial & des systèmes embarqués de Midi-Pyrénées), Aeroteam (association regroupant les industriels du domaine aéronautique et spatial du Poitou-Charentes), Mecanic Vallée (association regroupant les industriels de l’industrie mécanique des départements du Lot, de l’Aveyron, de la Corrèze, de la Haute-Vienne et de la Dordogne). Il est consulté une fois par an. Il donne un avis sur le questionnaire et les nouvelles thématiques à aborder ainsi que la pertinence des résultats d’enquête.

Au niveau national, des membres du Cnis et des organisations professionnelles ont montré leur intérêt pour une enquête nationale lors de leur consultation en septembre 2020.

La demande d’informations statistiques sur la filière aéronautique n’est pas récente. L’enquête régionale dans le Sud-Ouest est réalisée annuellement depuis 1982, d’abord sur la région Midi-Pyrénées, puis sur l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine. Une enquête a été réalisée en Provence Alpes Côte d’Azur en 2014. L’enquête sur la filière spatiale en Guyane a lieu à intervalle régulier, la dernière étant en cours de collecte en 2020. Toutes ces enquêtes régionales sont centrées sur la connaissance locale de la filière et plus spécifiquement de la chaîne d’approvisionnement. Si la situation des grands constructeurs est bien connue par les acteurs locaux, il leur manque une connaissance objective de la situation de leurs sous-traitants et fournisseurs locaux.

Les évolutions technologiques et économiques sont extrêmement rapides dans ces activités. Après le Brexit et les problèmes du Boeing 737max, dès le début de l’année 2020, le trafic aérien mondial a chuté avec la crise sanitaire et les différentes mesures prises dans le monde entier. Il ne repart que très progressivement. Au-delà du transport aérien, la construction aéronautique est également touchée, alors même qu’elle connaissait une forte croissance et disposait d’un carnet de commandes très fourni. La demande de connaissance statistique des acteurs de la filière s’en accroît d’autant, plus orientée sur leur situation conjoncturelle et également sur une connaissance globale, qui couvre l’ensemble du territoire national.

Plus spécifiquement sur la construction spatiale, la demande de connaissance de la filière s’accroît également. Moins touchée par les impacts de la crise sanitaire, elle connaît aussi des évolutions extrêmement rapides, et revêt une importance stratégique grandissante dans la souveraineté européenne. Elle est également, comme la filière aéronautique, intégrée dans le plan de relance de l’État.

Le recours à l’ enquête est conforme aux préconisations du Pôle de service à l’action régionale
« Études économiques régionales » (Insee Occitanie). En effet, d’une part, l’utilisation des
nomenclatures d’activités et de produits ne permet pas de définir à elle-seule le périmètre de la filière économique étudiée. D’autre part, l’exploitation des enquêtes statistiques et déclarations administratives existantes ne permet pas de produire des données dans le détail des segments de la filière, ni de les localiser au niveau régional.

Elle s’appuie également sur les préconisations du Pôle ingénierie statistique entreprise (Pise) de l’Insee Pays de la Loire relatives à l’étude des filières économiques régionales par le biais d’une enquête spécifique.

L’enquête mobilisera les enquêtes ESA (enquête sectorielle annuelle, de l’Insee) et EAP (enquête annuelle de production, également de l’Insee) pour sélectionner les unités légales ayant une activité secondaire de construction aéronautique et spatiale. Les données d’emploi du dispositif Epure seront également utilisées.

L’enquête est nationale. Elle sera également exploitable sur les principales régions d’implantation de la filière aéronautique et spatiale : Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Ile de France, Provence Alpes Côte d’Azur, Pays de la Loire.

Au niveau national, les résultats de cette enquête sont d’un intérêt particulier pour mesurer le poids de la filière aérospatiale dans une période où c’est une activité parmi les plus touchées par la crise actuelle.

Le Centre national d’études spatiale (Cnes) a également manifesté son intérêt pour une mesure quantitative objective de la filière spatiale en France.

Au niveau régional, les résultats intéressent fortement en Nouvelle Aquitaine et Occitanie, où l’enquête FAS GSO n’a pu avoir lieu en 2020. Les principaux utilisateurs sont fédérés au sein du comité de concertation (cf. infra), à côté du pôle de compétitivité à vocation mondiale Aerospace Valley, partenaire habituel de l’enquête. D’autres régions ont également fait part de leur intérêt, notamment l’Ile de France et les Pays de la Loire.

Mars à juin 2021

Questionnaire par internet, via le portail Coltrane.

Un questionnaire sous forme papier est disponible pour les enquêtés à leur demande.

Un comité de concertation (cf. supra).

Un comité de pilotage, composé de membres de la Direction des statistiques d’entreprise de l’Insee et de l’Insee Occitanie, se réunit à un rythme mensuel.

Le temps de réponse varie fortement selon l’appartenance réelle ou non de l’unité enquêtée à la filière. Lors de la dernière enquête FAS GSO, en 2019, sur un questionnaire proche, mais de longueur plus importante que celui de FAS 2020, le temps de réponse médian était de 25 minutes.

L’échantillon est constitué des entreprises (au sens unités légales) actives au 31/12 de l’année précédant la collecte dans le répertoire Sirus. Le plan de sondage comprend quatre strates distinctes :

a) les unités légales appartenant aux secteurs « noyaux » et « partiels » du périmètre conventionnel,

b) les unités légales fabriquant des produits de la construction aéronautique et spatiale,

c) les unités légales appartenant aux secteurs « potentiels » du périmètre conventionnel,

d) les unités légales réputées appartenir à la filière aéronautique et spatiale, selon les sources spécifiques (revues de presse spécialisées, informations des partenaires).

Les strates a,b et d sont enquêtées exhaustivement, si l’unité légale est employeuse.

La strate c est enquêtée exhaustivement à partir du seuil de 20 salariés.

Décembre 2021.